Tout l'or du monde

Documentaire
    Réalisé par Robert Nugent • Écrit par Robert Nugent
    Australie, France • 2007 • 83 minutes • Vidéo • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Tout l’or du monde est d’abord le portrait croisé de deux hommes : un vieil ingénieur en fin de carrière, passionné par son métier et qui n’a pas d’au-delà, et un vieux griot attaché à transmettre la vérité de sa terre. L’un a réussi professionnellement mais échoué dans sa vie, l’autre dans la perpétuation de son monde. L’or, pas plus que l’argent, ne fait le bonheur. Le film confronte deux rapports inconciliables à l’or, le matérialisme et la cupidité de l’Occident, la tradition et les valeurs spirituelles de l’Afrique. "Dieu a créé l’or, mais les Blancs en connaissent l’usage. Les Noirs l’ignorent. Nous ne savons que l’admirer. Les Blancs connaissent son prix et son importance sur terre et au-delà." C’est moins un affrontement entre Noirs et Blancs, pauvres et riches, paysans et industriels, village et technologie que filme Robert Nugent, qu’une incompréhension majeure du capitalisme face à tout ce qui ne lui ressemble pas. À Bornéo ou en Guinée, la compagnie se comporte de la même manière, elle a le même rapport utilitariste à la terre. La compagnie minière se veut écolo et sociale, soucieuse de la protection de l’environnement et porteuse de progrès pour les territoires qu’elle contamine. Mais elle ignore les objections et le mécontentement croissant de paysans chassés manu militari de leurs terres : les routes coupées qui les empêchent d’aller travailler dans les champs, les conséquences pour les familles de l’interdiction de l’orpaillage, la non-embauche sur le chantier des paysans, la non-redistribution du travail et des richesses. Elle ne mesure pas l’ampleur du changement qu’induit sa présence. Les villageois disent la fin d’un monde miné par la misère et l’appât du gain : "Avant on faisait de l’or des bijoux. Aujourd’hui, des voleurs vous couperaient les oreilles... Nos esprits protecteurs nous ont abandonnés."" (Yann Lardeau)

Tout l’or du monde is above all a contrasting portrait of two men: an elderly engineer, close to retirement, who loves his job and has no future plans, and an old griot intent on handing down the truth of his land. One has succeeded professionally but failed in his personal life, the other in perpetuating his world. Gold does not buy happiness, any more than money.
The film compares two irreconcilable relationships with gold: the West’s materialism and greed, and Africa’s traditions and spiritual values. “God created gold, but the Whites know how to use it. The Blacks don’t. We only know how to admire it. The Whites know its value and importance on earth and beyond.” What the film portrays is not so much a confrontation between Blacks and Whites, poor and rich, farmers and industrialists, village and technology, as capitalism’s chronic inability to understand anything different from itself.
In Borneo or Guinea, the company behaves in the same way, with the same utilitarian relationship with the land. The mining company sees itself as ecological and socially responsible, protecting the environment and bringing progress to the land it contaminates. Yet it is unaware of the growing discontent of farmers, who are forced off their land: roads cut, which prevents them accessing their fields; gold-washing prohibited, with disastrous consequences for their families; no hiring of farmers on the work sites and no redistribution of work or wealth. The company fails to appreciate the extent of the changes its presence causes. The villagers speak of the end of a world, undermined by poverty and the lure of profit: "Before, we used gold for jewellery. Today, thieves would even cut off your ears... Our protective spirits have abandoned us.

Sélections et distinctions
  • 2008 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
  • 2008 • Cinéma du réel • Paris (France) • Sélection française
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