Un automne pour Madrid - L'Histoire de Théo combattant pour la liberté

Documentaire
    Réalisé par Christine Diger • Écrit par Christine Diger
    France • 2014 • 18 minutes • Beta digital
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0005-215E-0000-5-0000-0000-M
Résumé

Théo Fancos a combattu dans les brigades internationales pendant la guerre d'Espagne. 60 ans plus tard, il repart à Madrid sur les traces de ses engagements. Une petite valise à la main, il se dirige vers la gare de Bayonne avec son histoire qui fait écho dans la voix du narrateur. "Mon père avait appris à lire tout seul en lisant la bible. Il n'était pas croyant mais au village c'était le seul ouvrage disponible. C'était mal vu du curé qui préférait qu'il reste illettré. Mon père gardera la haine contre le clergé car le curé du patelin collaborait à des ignominies avec la bourgeoisie. C'était la vraie inquisition. A 12 ans, mon père travaillait la terre dix-huit heures par jour avec seulement un bout de pain et un oignon dans l'estomac... Le curé et les trois propriétaires gardaient tout l'argent de la récolte pour eux. Ma mère était du même village. Elle venait d'une famille de 18 enfants. Avec mon père, ils ont d'abord eu trois enfants. Ils n'arrivaient pas à les nourrir. Ma sœur Benita est morte à l'âge de 2 ans. Mon père et ma mère ont quitté le village et sont venus s'installer à Bayonne en 1909 avant ma naissance." A bord du train, Théo regarde les paysages défiler et se remémore ce premier départ à la guerre avec la même émotion qu'à l'âge de 20 ans. Arrivé à Madrid, il demande son chemin aux passants qui l'aident à retrouver la caserne où il fût formé avant de partir au combat. Au fur et à mesure des rencontres, il partage ses souvenirs de guerre avec femmes, hommes et enfants. Il retrouve ses camarades des brigades internationales venus de tous les pays du monde. Ensemble, ils vont au pont d'Arganda, lieu d'une des plus grandes batailles pour protéger Madrid de l'attaque des nationalistes. Théo témoigne du sacrifice d'un bataillon anglais. Puis seul, il nous emmène au champ de bataille où la douceur des oliviers remplace la dureté du récit. Au Palacio Deportivo de Madrid, les camarades reçoivent un vibrant hommage. L'actrice Esperanza Alonso déclame le discours que le Pasionaria avait adressé aux brigadistes en 1938 au moment de leur départ d'Espagne. "Bravo, camarades des Brigade Internationales qui avaient contribué par votre enthousiasme, votre héroïsme et votre esprit de sacrifice aux batailles de Jarama, Guadalajara, Brunette, Belchite, Levante et l’Ebre…Lorsque les années auront passé et que les blessures de la guerre seront cicatrisées, lorsque le souvenir des jours de détresse et de sang se sera estompé dans un présent de liberté. Lorsque les rancœurs s'atténueront et que la fierté d'être une patrie libre sera partagée par tous les Espagnols, parlez à vous enfants ! Parlez-leur de ces hommes et de ces femmes des Brigades Internationales !" Le vœu de la Pasionaria est enfin exaucé. Des milliers de vétérans le poing levé sont acclamés en scandant "No pasaran". Théo poursuit son parcours mémoire à Vicalvaro dans la banlieue de Madrid où les combattants des brigades avaient une base de repos. Dans un terrain vague, au bord de l'ancienne voie ferrée de la navette qui les ramenaient du front, un groupe de femmes, hommes et jeunes gens entourent Théo pour lui remettre une récompense. Un homme prend la parole : "Je suis un membre de l'association Vicus Albus et je vais donner ce petit présent à Théo. C'est le moins qu'on puisse faire pour lui après qu'il a lutté en Espagne pour nous. Et j'ai attendu pendant 60 ans justement pour faire ça. Alors je lui donne ce diplôme." Le combattant de la liberté ne peut co

Comment avoir accès au film ?