Dans les cuisines de la Préhistoire - Sapiens, l'agriculteur
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Réalisé par Charles-Antoine de Rouvre • Écrit par Charles-Antoine de Rouvre
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France • 2023 • 52 minutes • Couleur
- Réalisation :
Charles-Antoine de Rouvre - Écriture :
Charles-Antoine de Rouvre - Image :
Aaron Chervenak, Vincent Kelner - Montage :
Raynald Lellouche, Sébastien Bonnefon - Voix off :
Nathalie Spitzer - Musique originale :
Stéphane Peyrot - Étalonnage :
Jérémie Pouchard
- Production (personne) :
Guillaume Pérès, Anne Fredon, Jean-Luc Millan - Production (structure) :
Grand Angle Productions - Diffuseur :
ARTE France - Participation :
CNC - Ayant droit :
Grand Angle Productions
- N° ISAN :
ISAN 0000-0006-30FE-0000-U-0000-0000-L
Résumé
En Anatolie centrale, l’archéologue turc Ali Umut Türkcan dirige les fouilles du site de Çatal Höyük, l’une des plus anciennes zones urbaines exhumées à ce jour. Outre la présence d’animaux d’élevage (moutons, chèvres), celle de formes domestiquées de blé, de différentes céréales (petit épeautre, avoine) et de légumineuses (pois chiches, lentilles) représente une découverte importante. Difficile cependant de déterminer comment ces aliments végétaux étaient consommés par les 5 000 à 8 000 personnes qui y auraient vécu entre 7 200 et 5 950 avant J.-C.
Ancienne conservatrice du musée de Bibracte, Anne Flouest a entrepris de reconstituer des recettes à partir des résultats de découvertes archéologiques et d’expérimentations qu’elle réalise. Ce changement de mode de vie et d’alimentation est-il celui d’une population spécifique qui aurait migré, ou s’est-il propagé par acculturation ?
À l’université de Vienne, l’anthropobiologiste Ron Pinhasi a imaginé un moyen de répondre à cette question en comparant l'ADN des populations néolithiques en Europe, au Proche et au Moyen-Orient avec celles du Paléolithique. L’anthropologue biologiste Alain Froment s’intéresse notamment aux différences anatomiques entre chasseurs-cueilleurs et éleveurs-agriculteurs tandis qu’à Paris Céline Bon, paléogénéticienne au Muséum national d'histoire naturelle, étudie les mutations les plus importantes survenues au Néolithique dans notre génome. Mélanie Roffet-Salque, ingénieure chimiste à l’université de Bristol, débusque quant à elle les traces de lait dans des tessons de poterie vieux de plusieurs dizaines de millénaires. De son côté, Dan Dediu, phonéticien au laboratoire de recherche de l'université de Barcelone, explique comment les nouvelles préparations alimentaires, moins difficiles à mastiquer, ont eu une incidence sur la production des sons du langage.
Pendant plus de trois millions d’années, nos ancêtres chasseurs-cueilleurs ont prélevé directement dans la nature ce qui était nécessaire à leur alimentation. Mais il y a 10 000 ans, l’apparition au Néolithique de l’agriculture et de l’élevage a totalement transformé notre mode de subsistance et ouvert une nouvelle ère de développement pour l’humanité. S’appuyant sur les avancées récentes en archéologie et les progrès des techniques de recherche et d'analyse des fossiles humains, dont les résultats remettent en question nombre d'idées reçues, ce documentaire en deux parties, qui nous entraîne dans des laboratoires et sur des sites préhistoriques remarquables, de l’Ardèche à la Turquie, montre comment la modification de notre régime alimentaire a contribué à l’évolution anatomique, cognitive et sociale de notre espèce.
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