L'éco-documentaire à l'épreuve de l'Anthropocène - Partie 2

Dans le sillage du précédent numéro de Traverses qui interrogeait dans une perspective transdisciplinaire les enjeux du documentaire face à l’accélération brutale du changement climatique, ce nouvel opus envisage l’Anthropocène comme un nouveau cadre pour penser les films, les manières de faire et de voir appelées à de profonds bouleversements.

François-Xavier Destors

Le premier texte que nous publions ici dresse le constat d’une industrie qui commence à s’interroger sur les manières de mesurer et de limiter son impact mais qui ne semble pas encore prête à réellement réinventer son rapport au vivant. Face à l’urgence climatique, il ne s’agit pourtant pas d’ajustements à la marge mais d’une nouvelle façon collective d’être au monde et de le raconter.

Entretien avec Emmanuel Cappellin

Comment ne pas se laisser dépasser par l’ampleur du choc à venir et chercher à articuler cette anxiété dans un film ? Dans la trajectoire qui a mené Emmanuel Cappellin à réaliser son premier long métrage documentaire se retrouvent les tiraillements intimes qui émaillent le cheminement artistique vers la prise de conscience de l’urgence climatique. À rebours des images-spectacles du cinéma de l’effondrement, Une fois que tu sais interroge les manières d’y faire face à travers ceux qui savent et qui parviennent à vivre avec. Entretien avec le réalisateur pour la revue Traverses.

Zélie Tronquoy

En questionnant la place de l’Homme dans le processus destructeur de son propre environnement, le cinéma de Nikolaus Geyrhalter esquisse une autre géographie de l’Anthropocène. Pour la revue Traverses, retour sur cinq films qui renouvellent le regard porté sur les fragments d’un monde de plus en plus inhabitable.

Madeleine Leroyer

Sur la route de l’Anthropocène, envisagée comme un cadre pour renouveler nos manières de fabriquer, de voir et de faire vivre le documentaire, la revue Traverses s’arrête à la case "impact". Sous la forme d’un carnet de voyage, la réalisatrice Madeleine Leroyer partage ici la trajectoire singulière de son film Numéro 387, ancrant la nécessité d’un engagement collectif au service de ses enjeux.

Laura Cesaro

Promoteurs et vitrines des films, de plus en plus de festivals s'engagent à reconsidérer leur rôle face à l'urgence des enjeux environnementaux. Au-delà de la valorisation des œuvres, ces espaces essentiels doivent désormais prendre en compte leur propre impact écologique comme celui qu'ils peuvent avoir auprès des spectateurs.

Maude Vuillez

Dans une société ultra-connectée, où tout contenu est dématérialisé, accessible en un clic, le regard sur les images qui nous entourent se construit différemment. Alors que les réseaux sociaux sont devenus indissociables de notre quotidien, il s’agit de repenser une sensibilisation à l’écologie, en profondeur et pérenne. Quid de la culture de l’écran sur la fameuse toile mondiale qu’est internet et plus particulièrement de la plateforme Instagram qui s’offre comme reflet d’une ère traversée par les enjeux écologiques ? Cet article met en exergue les mutations numériques qui permettent par les réseaux sociaux de valoriser des documentaires, de leur offrir une visibilité, de créer du lien avec le spectateur-internaute.