Guy Debord
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Guy-Ernest Debord (1931-1994) est principalement connu pour avoir été le leader charismatique et le rédacteur en chef de l’Internationale Situationniste (1957-1969), après avoir co-créé l’Internationale Lettriste (1952-1956) en rupture d’avant-garde politique avec la fondation Lettriste radicale de Isidore Isou après la guerre.
Il est d’autre part l’auteur d’une œuvre personnelle, cinématographique, tel son premier film Hurlements en faveur de Sade (1952), film lettriste inspiré par celui qu’Isidore Isou avait radicalement présenté en marge de Cannes en 1961, Traité de bave et d’éternité, (à l’occasion duquel Debord, soulevé d’enthousiasme, avait décidé de venir rejoindre l’avant-garde lettriste à Paris), et littéraire, parmi laquelle l’essai célèbre La Société du spectacle (éd. Buchet-Chastel, novembre 1967, qui sera diffusé à la fin de l’année 1968), détournement critique de Marx, connut après mai 1968 en France - et connaît toujours - une gloire internationale considérable. Cet essai a aussi fait l'objet d'un film en 1973.
Après le succès des idées du situationnisme pendant les évènements de mai 1968, qui lui donnent ses lettres de noblesse, Guy Debord préfère dissoudre l'International Situationniste en 1972, pour ne pas en perdre le contrôle et parce qu'elle a "fait son temps".
Homme de conviction et intransigeant, Guy Debord a écrit peu d'ouvrages, dans un style presque classique, mais parfois abscons. En 1984, il interdit la diffusion de l'ensemble de son œuvre cinématographique. Atteint d'une grave maladie, Guy Debord se suicide le 30 novembre 1994.
(Source : La Revue des ressouces)
