Louis Malle
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Issu d'une famille bourgeoise, Louis Malle grandit entouré de six frères et soeurs. En 1939, sa famille déménage à Paris. Il entre au collège jésuite Saint-Louis de Gonzague. Puis il fait des études commerciales, Sciences Politiques et intègre l'Idhec. Avant la fin de sa deuxième année, il remplace un ami comme assistant du commandant Cousteau à bord de la "Calypso" et coréalise Le Monde du silence en 1955. Quatre ans plus tard, il assiste Robert Bresson pour Un condamné à mort s'est échappé.
Cinéaste intimiste et révolté, Louis Malle a échappé, dès son premier film, Ascenseur pour l'échafaud (1957) aux distinctions entre Nouvelle Vague et cinéma moderne. Pourtant, Les Amants (1958) qui, avec Jeanne Moreau et Jean-Jacques Bory, dresse le portrait d'une bourgeoise acculée à l'adultère par sa passion pour un jeune étudiant, est considéré comme un des fleurons.
Les scènes d'amour osées pour l'époque choquent, mais le film convainc. Zazie dans le métro (1960), adapté d'un roman de Raymond Queneau, se pose comme résolument anticonformiste et impertinent, à la fois par son ton et sa forme éclatée. Vie privée (1961) tente de démystifier l'image de Brigitte Bardot mais atteint le résultat inverse. Le Feu follet (1963) d'après Pierre Drieu La Rochelle aussi bien que Le Voleur (1966) avec Jean-Paul Belmondo explorent le thème de l'autodestruction et de l'anarchisme avec une rare intensité. Inspiré de son expérience personnelle, Le Souffle au cœur (1970) recrée une fois de plus un univers bourgeois pour s'attaquer au tabou de l'inceste entre une mère et son fils. Puis Louis Malle réalise Lacombe Lucien (1973), ou comment un milicien s'éprend d'une jeune juive et la sauve de la déportation. Scandale et incompréhension : Louis Malle part aux États-Unis où il tourne désormais dans un meilleur climat.
Sujet toujours brûlant, La Petite (1978), sur la prostitution enfantine, dénonce la domination de l'enfant par l'adulte. Après Atlantic City (1979), noir mais décalé, avec Burt Lancaster dans le rôle d'un vieux gangster dépassé par les événements, Louis Malle dédie à ses propres enfants un autre film sur l'impuissance enfantine face à la violence et à l'hypocrisie du monde adulte. C'est Au revoir les enfants (1987), son chef-d'œuvre, qui met en scène l'arrestation d'un enfant juif dans son college. […] Après My Dinner with André (1982), conversation sur la créativité adaptée d'une pièce de Wallace Shawn, Louis Malle réalise Milou en mai (1989) puis Vanya 42e rue (1994).
En 1970, Louis Malle tourne une série de sept émissions pour la télévision intitulée L'Inde fantôme et de nombreux documentaires, parmi lesquels Vive le Tour ! (1962), Calcutta (1969), Humain, trop humain (1973), Place de la République (1974), God's Country (1986) et And the Pursuit of happiness (1987).
(Source : BIFI)